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  • Photo du rédacteurNatacha M.

Il y a un mois...


Il y a un mois, jour pour jour et à cette minute précise, tu venais ajouter une nouvelle corde à notre arc, une nouvelle pièce à notre puzzle, un nouveau souffle à nos vies, une nouvelle perle à notre cou, une nouvelle flamme à notre cœur..

Ce mois a été incroyable.

Incroyablement court parce que je me souviens comme si c'était hier de la manière dont je me suis mise à trembler comme une feuille quand j'ai perdu les eaux ce dimanche soir au moment d'aller me coucher. Je savais que l'on allait te rencontrer dans les prochaines heures et ça me submergeait de joie et de peur. Peur pour ton grand frère qu'il fallait laisser en pleine nuit pour courir à l'hôpital, peur d'avoir l'ennui de lui, peur de ne pas réussir à surmonter la douleur de l'accouchement, peur que quelque chose ne se passe mal en te donnant la vie.

Mais surtout la joie. La joie de devenir à nouveau maman. J'allais enfin pouvoir te serrer dans mes bras après avoir passé plusieurs mois à caresser mon ventre pour calmer tes coups de pieds énergiques. J'allais surtout connaître qui se cachait à l'intérieur de moi. Un petit garçon ou une petite fille?

Garder le mystère était une manière magique pour nous de préserver intact l'emballage du plus beau cadeau que la vie puisse nous offrir. J'allais savoir de quoi allait être fait notre avenir... maman de deux garçons ou maman d'un garçon et d'une fille?

Ce dernier mois a aussi été incroyablement long.

Long parce que j'ai le sentiment que tu as toujours vécu parmi nous, que la configuration de notre famille à toujours été ainsi. Ca semble fou parce que je peine presque à m'imaginer la vie avant ton arrivée.

Long aussi parce que l'on a ressenti plus d'émotions ces dernières semaines que l'on en ressent habituellement en plusieurs mois. Ce dernier mois s'est apparenté à un véritable parcours de montagnes russes. Pour commencer évidemment, il a fallu aborder la pente la plus raide, celle de l'accouchement. Une ascension pénible et douloureuse que j'ai pu gravir en m'appuyant sur l'épaule solide de ton papa. L'effort a été considérable et la souffrance intense mais la récompense au sommet n'a pas de prix. Ton premier cri a marqué la fin de ce premier écueil et le début d'une chute incroyable et légère au moment où tu t'es lové contre moi. Une joie infinie. On a ensuite cherché notre rythme de croisière durant cette première semaine à l'hôpital en se réjouissant de rentrer à la maison pour trouver une cadence plus régulière.

Puis on a dû faire face à un nouvel obstacle, un mur qui s'est soudainement dressé devant nous. Les urgences, l'ambulance. La peur s'installe. On dégringole sans pouvoir se retenir. S'en suivent quatre jours d'hospitalisation sans sommeil, rythmés par les sonneries stridents des appareils qui contrôlent ton petit cœur.

Puis, enfin, on aperçoit la fin du tunnel. On rentre à la maison, pour de bon cette fois. On profite enfin de nos premiers instants en famille et on ne s'arrêtera jamais plus.

Ce dernier mois a été incroyable.

On a pleuré de joie. On a sangloté de peur. On a soupiré de fatigue. On a souri de fierté.

Et tout ça grâce à toi, mon fils.

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