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  • Photo du rédacteurNatacha M.

Baby-Reflux


Un bébé, c'est simple: ça dort et ça mange. Vous avez certainement dû l'entendre cette douce règle d'or. Sachez que parfois ça ne se passe pas comme ça.

Il y a un an, jour pour jour, je découvrais que mini#2 avait décidé de prendre un bail de neuf mois au creux de mon ventre. Je m'en doutais depuis quelques jours déjà. Les nausées ne m'ont pas épargné cette fois-ci. J'avais l'impression d'avoir avalé une enclume [oui je mange souvent des enclumes comme en-cas]. Bref. Mini#2 n'était pas encore visible à l'œil nu et il avait déjà bien décidé que malgré sa position de second, il n'allait pas nous faciliter la tâche. Finalement, il avait bien raison.

C'est quand les choses se compliquent qu'on grandit. Qu'on apprend. Sur le moment, c'est difficile. Après les petits soucis cardiaques diagnostiqués et sous contrôle, on a rapidement remarqué que le petit ventre de mini#2 allait nous donner du fil à retordre.

Très vite, les premiers vomissements en jet sont arrivés. La première fois qu'on voit les Milky Niagara Falls s'échapper de la bouche de bébé, on flippe. Comment un bébé d'une cinquantaine de centimètres peut-il projeter du lait à plus d'1.50m?

C'est impressionnant. Puis la deuxième, la troisième, la quatrième fois et toutes les autres, on relativise. On ne s'y fait pas mais on s'organise. On essaie de se lever du canapé, d'épargner le tapis, les peluches, les habits. Généralement, ça ne marche pas.

Le mini geyser islandais reste incontrôlable et on se retrouve inlassablement en sous-vêtements devant la table à langer avec à nos pieds un tas d'habits souillés de lait. On ne sait pas trop si il faut rire ou pleurer à ce moment-là. Heureusement, le mini geyser islandais vous lance un sourire édenté à faire fondre le cœur de Donald Trump. L'amour donne des ailes [Redbull n'a pas le monopole]. Le courage revient. On recommence un nouveau tour de manège. Laver. Changer. Habiller. Téter.

Bref, les bébés-reflux. C'est fatiguant. Et pourtant, mini#2 n'a pas été diagnostiqué avec un RGO (reflux gastrique-oesophagien). Non, il a juste des reflux banals. Ceux qui touchent environ deux tiers des petits estomacs immatures. Je tire donc mon chapeau à toutes les mamans qui doivent faire face à de réels cas de RGO avec des pleurs incessants et des heures de sommeil limitées et agitées. Nous en étions pas là. Les vomissements à répétition n'ont jamais perturbé les nuits de notre mini geyser. Certes, j'ai dû esquiver [en vain] des tsunamis de lait à 3 heures du matin mais cela n'a jamais empêché mini#2 de s'endormir ensuite paisiblement [une fois changé de la tête au pied évidemment].

Ces torrents de lait nous ont tout de même causé quelques tourments lorsqu'on a remarqué au contrôle des 4 mois que mini# n'avait pas pris de poids. Pas un gramme en deux mois. Il en avait même perdu. Nouveau coup de massue. On faisait pourtant tout pour limiter les vomissements: privilégier les positions verticales, allaitement assis... mais ça n'a pas suffit.

Il faut le forcer à manger plus m'a-t-on dit. J'ai tenté, en vain. Les vomissements étaient encore plus conséquents. On s'est lancé dans l'aventure des purées. Nouvel échec. A quatre mois, mini#2 en a rien a secoué de notre cuillère de carottes mixées. Il nous l'a fait comprendre en vomissant immédiatement son maigre contenu sur sa bavette toute neuve.

Finalement, j'ai tenté de multiplier et fractionner les repas. Manger moins mais plus souvent. Le réveiller pour manger [ sacrilège!]. On a fait des pauses toutes les trois minutes pour faire un rot. Le mini gesyer ne kiffait pas. Se faire retirer son os à moelle à intervalle régulier, c'est pas cool. On a continué comme ça. On tète. On fait une pause. On pleure. On fait un rot. Et on recommence. Les durées des repas ont vite doublé avec ce manège mais ça semblait porter ses fruits. Les vomissements se sont espacés. Enfin, pas plus tard qu'hier lors de la pesée à l'hôpital, on a découvert que notre crevette s'était remplumé. + 200 grammes en une semaine. Quel soulagement. Cela paraît pas énorme 200 grammes, c'est même moins que le steak tartare qu'on s'est envoyé la semaine dernière. Mais c'est 200 grammes qui contrebalancent les angoisses et les inquiétudes des jours passés.

On espère continuer sur cette lancée. On va évidemment tout faire pour. Notre mini geyser islandais va commencer un traitement ostéopathique la semaine prochaine pour essayer de contrôler et diminuer ses éruptions.

En attendant, buvons une lampée de lait en l'honneur de tous les parents qui se heurtent à des écueils lors des premiers mois de bébé. C'est quand les choses se compliquent qu'on apprend. Qu'on grandit.

Laissons nos bébés nous apprendre à grandir et continuons de les nourrir avec la seule chose dont ils ne seront jamais rassasiés. L'amour.

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