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Photo du rédacteurNatacha M.

Un nid pour deux


Que nos enfants partagent la même chambre s'est vite imposé comme une évidence pour nous. Avant d'être un souci de place, c'est avant tout un choix éducationnel.

Lorsque nous avons dessiné les plans de notre appartement, nous avons volontairement aménagé une grande chambre d'environ 17m2 dans l'idée d'y installer nos miniloups. Nous avions quand même prévu une solution de repli avec la 3ème chambre qui pouvait en cas de problème se transformer en chambre d'enfant. On ne savait pas trop comment la cohabitation allait se passer puisque durant les cinq premiers mois de vie de Mini#2, ils avaient chacun leur chambre parce que la configuration des pièces de notre ancien appartement ne nous permettait pas d'y installer deux lits d'enfants.

Pourtant, en voyant leur complicité au quotidien, je n'avais pas vraiment de craintes de les voir dormir dans le même espace.

Pourquoi ce choix?

Outre évidemment l'argument de poids qui consiste à vous faire gagner de l'espace et libérer une autre pièce pour d'autres activités, faire cohabiter deux petits êtres s'avère être une expérience très riche pour eux.

Ils apprennent à faire attention à l'autre, à être attentif à ses besoins. Ils apprennent à partager, à ne pas toujours mettre leurs priorités en premier plan. Ils apprennent surtout à parler en "nous" au lieu de "je". A employer "nos" au lieu de "mes". Et cette petite nuance a beaucoup d'importance, selon nous, dans l'éducation que nous souhaitons leur apporter.

Il n'y a pas de plus grand bonheur que celui de rendre heureux autrui, avais-je lu une fois.. mais pour pouvoir lire la joie sur le visage de notre prochain il faut savoir faire attention à lui, à ses besoins, à ses joies comme à ses craintes.

Et vous savez quoi. ça marche.

Très souvent Mini#1 nous demande pourquoi son petit frère pleure, pourquoi il n'est pas content ou pourquoi il rigole. On remarque clairement qu'il fait très attention aux besoins de son petit frère. Il cherche à le faire rire dans son berceau, lui explique que c'est l'heure de la sieste, le console en lui versant le panier de peluches dans son berceau [cf.photo Instagram].

Pour dire qu'il n'a pas encore 3 ans, ce petit bonhomme prend son rôle de grand frère très à cœur et est constamment à l'écoute des émotions de son frère. Je suis sûre que le fait qu'ils partagent le même espace de vie tient un rôle important dans le lien qu'ils sont en train de tisser.

Ainsi, après un semestre de cohabitation, je crois qu'on peut dire que cette configuration a conquis tout le monde. Nous, tout d'abord, qui apprécions de n'avoir qu'une pièce à ranger en fin de journée [une pièce officielle, les tentatives d'invasion de jouets dans le salon, salles de bain ou couloirs sont fréquentes]. Mais eux aussi qui ne cessent de voir leur complicité se renforcer.

Mes quelques craintes concernant le sommeil se sont vite envolées puisque qu'ils ne se réveillent pratiquement jamais l'un l'autre. Ni les pleurs de Mini#2 ni les appels de Mini#1 lors de cauchemars ou soif nocturne n'ont d'incidence sur le sommeil du petit voisin. Ils ont même créé un lien assez incroyable entre eux qui pousse Mini#2 à hurler à pleins poumons si son frère quitte la chambre lorsque aucun ne se montrent coopérants à l'heure du coucher.

Evidemment lors des phases de sommeil léger, endormissement ou réveil, le fait qu'ils se trouvent dans la même chambre nécessite un tout petit peu plus de vigilance. La plupart du temps, nous les couchons ensemble vers 20 heures et Mini#1 sait qu'il doit chuchoter si il veut nous dire quelque chose lorsque la lumière est éteinte [ce qui ne marche de loin pas toujours, rassurez-vous]. Sinon, nous couchons d'abord Mini#2 et prenons le temps de lire des histoires au salon avec son grand frère qui sait qu'il ne doit pas faire de bruit si il veut aller chercher de nouveaux livres.

Finalement, l'organisation n'est vraiment pas plus contraignante. Il est vrai que le matin, nous ne tardons pas d'aller chercher le premier debout [toujours Mini#2, impossible de rivaliser avec sa marmotte de grand frère] pour ne pas que ses petits cris de souris ne perturbent le sommeil du colloc. Mais bon, je pense que nous le ferions également si ils n'étaient pas dans la même chambre, sachant qu'en laissant toutes les portes ouvertes, même chambre ou chambre voisine, le bruit circule pratiquement de la même manière.

Le temps nous dira si ils souhaiteront encore partager la même chambre à l'avenir, nous serons évidemment toujours à l'écoute de leurs souhaits mais pour le moment un nid pour deux, c'est la formule gagnante pour nous.

Et si ces deux oisillons pouvaient partager la même coquille ils le feraient.

Mais cela risquerait parfois d'occasionner quelques prises de becs.

Donc le même nid oui, mais chacun sa coquille.

Mes moineaux.

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