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  • Photo du rédacteurNatacha M.

Survivre au premier trimestre

Pas simple de dissimuler sa grossesse durant la période où les maux sont, parfois, bien compliqués à gérer au quotidien..


Alors que j'approche déjà les dernières semaines de cette merveilleuse aventure, il est grand temps [avant que mes neurones en voie de disparition ne me rendent amnésique] que je revienne sur ces trois premiers mois de grossesse.





12 semaines.. qui ressemblent souvent à un long tunnel éternel. Parfois semé d'embûches.


J'étais pratiquement à six semaines quand j'ai découvert - officiellement - qu'une petite graine de vie s'était installée en moi.


Plus que la moitié.


Dès la semaine suivante, les premiers symptômes ont commencé à se faire sentir plus ardemment. Les nausées matinales étaient certainement les pires. Les premières minutes, le ventre vide, s'apparentaient à une douce lutte pour ne pas démarrer la journée la tête dans la cuvette. Apparemment, c'est parce que le pic hormonal est à son apogée après une nuit de sommeil et à jeun. Certains conseillent même de grignoter au lit pour éviter les vertiges et autres désagréments. Je n'ai pas tenté les "crackers on the bed" mais j'essayais de rapidement manger quelque chose et généralement cela s'apaisait assez vite.


D'ailleurs, le lien -fringale-nausée-, je l'ai ressenti durant tout le premier trimestre. Je devais sans cesse avoir des petits biscuits à grignoter à proximité pour éviter de me sentir soudainement très mal. L'armoire de mon bureau au travail s'est vite transformée en une épicerie en vrac. J'essayais discrètement de dissimuler mes grignotages constants pour éviter les soupçons.


Dans le registre nausées, je m'en sors toutefois bien. Je me suis sentie nauséeuse souvent mais je n'ai jamais du courir aux toilettes pour vomir. Une fois, les nausées du matin passées j'arrivais à gérer les autres "crises" en évitant d'avoir le ventre trop vide. J'avoue que je me suis quand même dit que si je passais mon temps à manger, j'allais me transformer en éléphant avant la fin du premier trimestre.


D'autant que à part manger, je n'ai pas fait grand chose. J'étais submergée par une vague de fatigue indomptable. Je crois que le pic s'est fait ressentir pour moi entre 7sa et 11 sa. J'avais l'impression d'être constamment sous somnifères. C'était extrêmement rude pour moi de composer avec cet état d'épuisement tout en gérant comme de rien au travail et en assumant -le minimum vital- à la maison.


Durant ma pause de la mi-journée, je rentrais, mangeais en 5 minutes et j'allais m'allonger une demi-heure. C'était mon ticket de survie pour tenir jusqu'au soir et tenir c'est vraiment le terme. Chaque fin de journée après le travail, j'essayais de rester éveillée pour le repas et coucher tant bien que mal les petits. Ensuite, je m'écroulais littéralement sur le canapé sitôt 20h passées. C'est même arrivée que je sombre avant que les garçons ne s'endorment, c'était une fatigue telle que je n'arrivais pas vraiment à la combattre.


Malgré mes précautions pour essayer de m'économiser, j'avais aussi des attaques de fatigue en journée, au travail. Généralement, je n'avais pas d'autres choix que de me lever, marcher pour stimuler mon corps et au pire des cas, aller m'éclabousser d'eau froide aux toilettes.


J'avançais comme cela, jour après jour, alors que ce cap des 12 semaines me semblait inatteignable. Plusieurs fois, je me suis demandé..


C'est ta troisième grossesse, comment tu as fait pour les premières?


C'est vrai que les conditions étaient différentes.. pour ma première, je travaillais dès l'aube mais j'avais tous les après-midi pour me reposer et.. Pas d'enfants à gérer.


Pour ma deuxième grossesse, j'avais, certes, un petit bout d'un peu plus d'une année à m'occuper mais chaque après-midi, il allait à la sieste et j'avais donc mon temps de repos. Mon taux de travail était aussi plus bas qu'actuellement..


Vu sous cette angle, je "m'autorise" pour cette troisième grossesse d'être confrontée à une fatigue difficile à gérer.. Finalement, en avançant, jour après jour, sans se projeter trop loin, nous sommes doucement arrivés au stade tant attendu des trois mois.


Je n'ai pas de recettes miracles pour passer sereinement ces premières semaines souvent difficiles.. si ce n'est de - S'écouter - Se reposer un maximum - Fractionner les repas en évitant la nourriture grasse - Avoir un kit de survie grignotage en tout temps et tout lieu - Se concentrer sur la journée sans regarder plus loin.


Et peut-être le conseil le plus sain : Soyez indulgentes envers vous-mêmes, vos envies, vos idées et votre corps. Vous être en train de construire une vie, une âme, un petit être humain et cela n'a rien d'anodin.


Osez appréciez l'aventure, aussi intense soit-elle.



N.




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